Frantz Voltaire, un parcours inspirant entre le social, la politique et l’académique

Débarqué à Montréal en 1973 à l’âge de 25 ans, Frantz Voltaire ne pensait pas faire un parcours aussi rayonnant dans la plus grande ville francophone d’Amérique. Ce, même s’il détenait déjà une licence en histoire du Département d’histoire de l’Université du Chili à Santiago et une maitrise en sciences politiques et administration publique de la Faculté latino-américaine de Sciences sociales (FLASCO) à Santiago (Chili). Il n’était pas venu pour rester au Québec mais il y est encore jusqu’à présent, ce qu’il considère d’ailleurs comme une forme d’exil, lors même qu’il n’est plus interdit de rentrer en Haïti.
C’est tout le contraire de son petit frère Leslie Voltaire, architecte urbaniste, ex-ministre de l’Éducation nationale, ex-ministre des Haïtiens vivant à l’étranger et membre influent du Parti politique Fanmi Lavalas, qui a toujours vécu en Haïti toute sa vie, sauf pendant la période du coup d’État militaire du 30 septembre 1991 et les périodes d’études universitaires.
Hormis ses études primaires et secondaires, Frantz Voltaire n’a pas fait d’études supérieures en Haïti. De la sixième à la rhéto, il a fréquenté le Petit Séminaire Collège Saint Martial alors qu’il a été au Centre d’études secondaires pour la philo. Après avoir décroché son bac II, il est parti faire des études universitaires au Chili. Il a aussi complété une maitrise en sciences politiques au Département de sciences politiques de l’Université du Québec à Montréal et des études doctorales toujours en Sciences politiques au Département de sciences politiques de l’Université de Montréal.
Deux ans après avoir déposé sa valise à Montréal pour son premier séjour, il était parti pour une nouvelle destination, le Mexique, d’où il a été professeur au Département des sciences sociales de l’Université nationale autonome de Mexico. De là, il a eu vent de la petite lueur d’espoir démocratique qui soufflait en Haïti avec l’élection du président américain Jimmy Carter (20 janvier 1977 – 20 janvier 1981). Ainsi, à la faveur de ces circonstances, il rentra en Haïti à la fin du mois d’octobre 1977 avec la ferme intention de participer au développement de son pays.