En janvier 2022, Haïti a subi sa troisième évaluation dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU). C’est un exercice de grande importance puisqu’il s’agit d’un baromètre pour mesurer la situation des droits de l’homme et évaluer les actions réalisées en vue de l’application des engagements conventionnels sur les droits de l’homme. L’EPU adopte une approche dialectique qui résume la situation réelle et produit de nouvelles recommandations pour la quête de l’efficacité.
Au cours de l’exercice 2022, la situation des droits de l’homme en Haïti reste préoccupante en dépit des efforts consentis durant ces dernières années dans le domaine de l’Etat de droit. Les crises politiques et sociales ont fragilisé les institutions et les services de base sont visiblement inefficaces. En conséquence les pairs examinateurs ont produit 221 nouvelles recommandations sur lesquelles Haïti dispose jusqu’en juin 2022 pour réagir, soit en les acceptant, soit en refusant. Bon nombre de ces recommandations intéressent l’Etat de droit notamment en matière d’accès à la justice, la détention préventive prolongée, les violences sexuelles, mais aussi l’accès à l’aide humanitaire pour les victimes de catastrophes naturelles ou de violations des droits de l’homme. Il est de la responsabilité de l’Etat, de la société civile et aussi des coopérants de la communauté internationale de faciliter la vulgarisation des recommandations, faire le plaidoyer pour la mise en application, mais aussi mener des actions qui concourent aux respects des droits de l’homme.




Les actions de suivi et de plaidoyer en rapport avec les recommandations de l’EPU définissent une méthodologie qui pourrait donner des résultats concluants et bénéfiques pour la population haïtienne et le respect des droits fondamentaux de la population.
1. Renforcer les capacités des organisations de la société civile haïtiennes pour l’observation, le suivi, le rapportage et le plaidoyer pour les droits de l’homme
2. Identifier et évaluer les actions de mise en œuvre des recommandations faites à Haïti lors de l’EPU 2022 en vue de produire des rapports thématiques pour l’évaluation de mi-parcours en 2024.
3. Produire des rapports réguliers sur les situations de violations des droits de l’homme et les réponses étatiques destinées à rétablir les droits violés.
4. Assister et accompagner des victimes de violations des droits de l’homme dans leurs démarches d’accessibilité à la justice et aux services fondamentaux.
1. Les rapports de mi-parcours en 2024 indiquent des améliorations remarquables dans le respect, la protection et la réalisation des droits de l’homme en Haïti
2. Les organisations de la société civile haïtienne maîtrisent les mécanismes de l’EPU et sont capables de produire des rapports alternatifs pour l’évaluation de mi-parcours.
3. La population haïtienne, victimes des droits de l’homme sont informées des recommandations de l’EPU et accèdent aux services fondamentaux.